tion des batteuses à vapeur lui a porté un coup mortel. Mais d’autres fêtes domestiques sont restées très vivaces. Telles la radennadek ou fête de la coupe de la fougère, en septembre (cette fougère est quérie très loin, sur les dunes de Grozon, du Loc, de Penar-Vir) et la bizinadec ou fête de la coupe du goémon, en février et en mars ; telles encore la « fête du cochon » gwadiguenno, prétexte à ripailles, et la fête du meurs-ar-lard, très différente de notre mardi-gras français : on ne se déguise pas, on ne se masque pas ; mais le grand-père, l’ancêtre, réunit à table, ce jour-là, sa lignée au complet. C’est le festin de famille par excellence. Aussi les enfants partis au service ou établis hors de la commune demandent-ils un congé afin d’y assister. À ces fêtes régulières il faudrait joindre les fêtes occasionnelles, telles qu’anniversaires (célébrées, non en commémoration de la naissance, mais le jour même de la fête patronale du saint dont on porte le nom) ; baptêmes (où, en sus du repas qu’elle offre au parrain et à la marraine, la nouvelle accouchée fait porter un bol de lait doux à tous les enfants du voisinage) ; relevailles (où elle traite ses parentes et amies à la réserve des jeunes filles, non admises auprès d’elle ; cette visite à l’accouchée s’appelle kas ar kouign, mais le kouign ou gâteau y est remplacé par une pièce d’argent, un cadeau quelconque), etc., etc.
2o Les fêtes religieuses. — Très fidèlement, très strictement observées, l’institution des fêtes civiles ne leur a nullement préjudicié. Le 14 Juillet lui-même passe inaperçu à Plougastel : seuls les fonctionnaires illuminent et pavoisent. Il y a d’abord les « pardons », au nombre d’une douzaine et quelques-uns très pittoresques, comme ceux de Sainte-Christine, de Saint-Gwénolé, de Saint-Jean (connu aussi