Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 3, 1910.djvu/87

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Le docteur Larose est ici, n’est-ce pas ? dit-il enfin à Garmès.

— Je suis venu dans sa voiture.

— Eh bien, va le chercher, dit Guyomar.

J’abrège la suite, qui aussi bien se devine. La réconciliation de Guyomar et du docteur Larose était un gage de victoire pour ce dernier : Guyomar employa contre M. d’Aurelles toute l’influence et toute l’énergie qui lui restaient. Il mourut peu après les élections, qui furent un nouveau triomphe pour les républicains. C’est de Garmès lui-même que je tiens l’anecdote. Il me la contait simplement, beaucoup mieux certes que je ne l’ai rapportée et sans soupçonner ce qu’elle avait de cornélien. Je n’en connais pas où la persistance du caractère breton à travers tous les changements politiques, son idéalisme, sa noblesse, sa poursuite désintéressée d’une fin morale, s’accusent d’un trait plus vigoureux.