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du mobilier et du costume bretons. L’idée est heureuse. Les musées urbains ont toujours quelque chose de froid, qu’ils tiennent de ces airs de grange ou de caserne qu’on donne maintenant à tous les monuments officiels. Mais ce musée-ci, placé au milieu des bois, à l’écart des grandes routes, réalisera l’idéal du genre ; on y jouira du calme nécessaire à l’évocation du passé : chupens, béguins, cornettes, bragou-braz, coffres, bahuts, pétrins, listriers, vieux lits-clos à étages, toute la chère et naïve défroque du romantisme armoricain sera là dans son cadre naturel — près de la quenouille et du rouet de Barberine.



    un projet de restauration de Kerjean dont les dessins lui ont valu une première médaille et ont été acquis depuis par l’État. Il serait donc tout désigné pour mener à bien cette restauration.