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La régente, convertie à de meilleurs sentiments, voulut en donner témoignage par un acte public : peu de temps après l’aventure des balins, elle créa René chevalier de l’Ordre et gentilhomme de la Chambre (1612). Six ans plus tard, Kerjean, par lettres-patentes de Louis XIII, était érigé en marquisat. Les Maillé, inconsolables de cette élévation, essayèrent bien d’y contrevenir et arrachèrent même à la faiblesse de Françoise, restée veuve, un aveu en date du 9 septembre 1620 où elle reconnaissait qu’une enclave de son manoir, dépendante du lieu de Kerallau, relevait de leur seigneurie. Piètre satisfaction, si la fortune ne s’en était mêlée et n’avait pris à charge d’abaisser les Barbier. Des incidents qui seront rapportés plus loin, Kerdanet, généalogiste à la dévotion de Kerjean, ne souffle mot dans sa Notice et son silence n’est que trop compréhensible. Quelques lignes de la correspondance de Missirien, publiée par M. de Rosmorduc, éveillèrent mon attention et m’engagèrent à des recherches qui ne furent pas toujours heureuses[1], mais m’en apprirent

  1. Je parle de celles qui furent faites, à ma prière et avec tant d’obligeance, par M. Joseph Baudet, conseiller à la Cour, dans les archives du Parlement de Rennes. Ces archives ne garderaient trace ni de l’arrêt du 21 novembre 1647 portant séparation entre René Barbier et Françoise Parcevaux, ni de l’arrêt du 2 mai 1653 condamnant ledit René à avoir « la tête tranchée », ni de l’arrêt du 21 juillet 1681 condamnant Joseph-Sébastien à 10.000 livres de dommages et intérêts pour tentative d’assassinat sur « Hiérome Le Dall ».

    En revanche les recherches faites, sur les indications de