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sort devrait nous intéresser. Il faudrait les rebaptiser. On a proposé de les appeler Côtes-de-l’Ouest. Cela vaudrait mieux sans doute que Côtes-du-Nord, mais ne serait pas encore l’idéal, puisque le Finistère est plus à l’ouest que nous. J’opinerais personnellement pour le Méné-Bré. Tout un chacun connaît ce beau cône granitique, posé au centre du département et d’où la vue plane sur un immense horizon. Le Méné-Bré n’est pas un Gaurizankar et ce n’est pas non plus une taupinière. Tel quel, il est le plus haut sommet de l’Arrhée des Côtes-du-Nord. La légende et l’histoire l’ont consacré. Enfin son nom est très suffisamment euphonique. Voilà bien des titres à notre sympathie.


III


La condamnation du système centraliste


Après avoir vu comment ont été baptisés nos départements, voyons, avec M. Léon Dubreuil, comment ils ont été formés. L’auteur de la Révolution dans le département des Côtes-du-Nord convient de bonne grâce que, s’il est un département français qui ne donne aucune idée de la conception géographique du « pays », c’est bien le département qu’il étudie.

« Fait de pièces et de morceaux, sans qu’on y puisse découvrir de rapports véritables, coupé en