Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 3, 1910.djvu/252

Cette page a été validée par deux contributeurs.

montagnes de la Lozère ; l’Hérault prend naissance dans le département du Gard ; l’Aude sort du massif de Carlitte, dans les Pyrénées-Orientales ; le Gers vient des Hautes-Pyrénées ; l’Isère prend sa source et son nom au mont Iseran, en Savoie.

On pourrait continuer l’énumération, si les partisans de la nomenclature actuelle ne nous arrêtaient en objectant que les membres de l’Assemblée nationale et de l’Assemblée constituante savaient fort bien que les rivières dont ils donnaient les noms aux départements n’étaient point spéciales à ces départements, mais qu’ils avaient pris pour désigner ceux-ci le nom du principal cours d’eau qui les traversait.

À quoi les adversaires de la nomenclature répliquent que l’observation n’est point juste pour le Loiret, « magnifique département qu’arrose la majestueuse Loire » et auquel on a donné, dit M. Louis Madelin, le nom « d’une riviérette baignant une centaine de jardins » ; que les départements de la Nièvre, de l’Aisne, de l’Aveyron, de la Drôme et de l’Isère sont dans le même cas ; que le département de la Vendée est ainsi nommé d’une rivière qui a trente kilomètres de moins que le Lay qui le traverse également ; que la Corrèze n’est qu’un affluent de la Vezère, etc., etc.

Incohérence et confusion presque partout, voilà la vérité. Et qu’est-ce, grand Dieu, quand les