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vieilles affinités provinciales et traditionnelles, mais en tenant compte du nouveau réseau de voies ferrées qui a constitué de nouveaux centres ». À la tête de chaque région eût été placé un représentant de l’État faisant fonction de gouverneur civil. Il n’y aurait plus eu par région qu’un seul trésorier-payeur général, un seul ingénieur en chef, une seule cour d’appel, une seule académie, etc. Les trois cent soixante-quinze sous-préfets de France et d’Algérie auraient été supprimés, ainsi que les conseils d’arrondissement. Mais, au-dessus des conseils généraux, aurait été constitué un conseil régional auquel eussent ressorti tous les projets d’intérêt local (routes, chemins de fer, canaux, etc.), qui encombrent à cette heure l’ordre du jour du Sénat et de la Chambre des députés.

On aura certainement pris garde que, dans cette proposition de loi, les arrondissements disparaissaient de la carte administrative : ce sont les cantons qui seuls devaient concourir à la formation du conseil régional. Là, peut-être, était l’erreur. M. Foncin, avec l’autorité qui s’attache à ses beaux travaux géographiques et à ses hautes fonctions universitaires, a très bien montré que le canton, circonscription toute factice, n’était pas à proprement parler une division administrative. Les vraies unités locales de la France, nous les