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départements est loin de rallier chez nous tous les esprits.

De fait et sans remonter jusqu’au projet de réorganisation territoriale présenté en 1829 par M. de Martignac, il n’est pas inutile de rappeler que Gambetta demanda plusieurs fois à la commission du budget de procéder à un remaniement de la carte administrative, qu’en 1886 M. Colfavru faisait une proposition analogue, qu’en 1887 René Goblet, alors ministre de l’Intérieur, déclarait prendre en main « la transformation complète de notre organisation administrative », ajoutant que, « la situation du pays, au point de vue de la facilité des relations entre les populations et les représentants du gouvernement s’étant considérablement modifiée depuis la loi de l’an VIII, il semblait, en conséquence, que les divisions administratives créées à cette époque pour un état de choses différent n’avaient pas de raison d’être et qu’elles devaient en grande partie disparaître ».

Parlerai-je encore, pour mémoire, de la proposition de loi déposée, au cours de la session de 1895, par MM. Cornudet, Lockroy, Mesureur, Bazille, etc., et tendant à la division de la France en vingt-quatre régions administratives ? Il est remarquable, néanmoins, que, dans cette proposition de loi, les départements subsistaient avec leurs limites, leurs préfets, leurs conseils généraux, etc. L’organisme nouveau devait être, au gré des réformateurs, « comme un syndicat de départements, groupés, non pas d’après leurs