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sans parti-pris. Certes, il ne cache pas sa sympathie pour les constituants et même les jacobins, et cette sympathie est quelquefois justifiée. Mais il garde une parfaite mesure à l’égard de leurs adversaires. Il est toujours probe, courtois. Enfin, son livre a une dernière originalité : comme le dit M. H. Sée, « on n’a encore que très peu étudié l’évolution de l’esprit public, le fonctionnement de l’administration départementale, la vie économique du pays pendant la période révolutionnaire. Ce sont précisément ces questions qui ont attiré l’attention de M. Léon Dubreuil et qui l’intéressent depuis longtemps déjà, comme le prouve le volume qu’il a publié, il y a quelques années, sur le District de Redon et qui a été très favorablement accueilli par la critique. Les six monographies qu’il fait paraître aujourd’hui témoignent de recherches patientes et consciencieuses aux Archives des Côtes-du-Nord et aux Archives Nationales. Elles constitueront, sans aucun doute, une importante contribution à l’histoire de la Révolution en Bretagne. »

On ne saurait mieux dire. Je voudrais, sans négliger complètement les cinq autres, m’arrêter un moment sur l’une de ces six monographies, où M. Dubreuil nous montre comment ont été formés nos départements et plus particulièrement celui des Côtes-du-Nord. Il m’a semblé qu’il admirait fort le soin et l’intelligence qu’avaient apportés à cette besogne les assemblées révolutionnaires. Se place-t-il au point de vue de l’époque ?