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cocardières (Mousse de l’État) qui firent la fortune de l’auteur des Humbles et n’ont pas été, je pense, sans aider au succès personnel de l’auteur des Bonnes gens de Bretagne.




LOUIS TIERCELIN : Sous les Brumes du Temps ; la Bretagne qui chante.


Dans le chœur des poètes bretons, M. Louis Tiercelin, par droit d’ancienneté et par droit de talent, occupe une des premières places. Rien n’est indifférent de ce qu’il écrit. En un temps où la muse indigène commençait à s’assoupir, il sonna l’aubade de son réveil ; imprésario du Parnasse breton (1887), directeur de l’Hermine, il fut (et ce ne sera pas son moindre titre près de la postérité) l’instaurateur de la renaissance poétique d’où sont sortis les Le Braz, les Le Guyader, les Lud Jan, les Beaufils, les Droniou, les Boissier, les Peyrefort, les de Gourcuff, les Le Beaudour, les Parker, les Ropartz… Quelques-uns de ces rimeurs ont fait un beau chemin ; d’autres, comme Lud Jan, Émile Boissier, Simon Le Beaudour, tombés en route, ne connurent qu’un laurier posthume. Fidèle à l’idéal parnassien de sa jeunesse, M. Tiercelin continue cependant d’offrir en exemple aux générations nouvelles la fière probité de son talent d’écrivain soucieux de la forme avant