Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 3, 1910.djvu/208

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tive » de la manière du poète. Il y a, chez M. Michelet, un parnassien latent — et même avéré dans certaines pièces de jeunesse non datées, mais qu’il est facile de reporter à leur date (Océan d’or, Abischag, Madrigal, etc.), et un symboliste volontaire et de plusieurs années postérieur, mais dont l’éclosion tardive n’est justement que la manifestation de cette droite et scrupuleuse conscience d’artiste. M. Michelet semble s’être longtemps consulté avant d’adopter une forme, qu’on peut discuter, mais qui est bien la plus propre, je crois, à l’expression de son génie fier, ombrageux et taciturne : l’auteur a passé la quarantaine, et ce livre de vers est le premier que des circonstances exceptionnelles l’aient décidé à publier.



L’Espoir merveilleux.


Après cinq années de silence et de recueillement, M. Emile Michelet nous revient avec un livre au titre alléchant : l’Espoir merveilleux, qui nous change des lamentations pessimistes chères à la majorité des poètes contemporains. D’où lui est née cette allégresse ? A-t-il découvert la pierre philosophale ? Quelque magicien du verbe collectiviste l’a-t-il transporté d’un coup de baguette sur le mont Nebo d’où l’on découvre les riantes perspectives de la Cité future ? Point. C’est en lui-