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Combien ce persistant humaniste ajoute de noblesse et de gravité à l’expression des sentiments contemporains, on le verra aux pièces magistrales qui s’intitulent : Julium Sidus, Bois sacrés, Soleil couchant, le Glaive et la Croix, l’Écolier, In memoriam, etc.

M. Thureau-Dangin, l’autre jour, en prenant possession de son fauteuil de secrétaire perpétuel, faisait un retour mélancolique sur le passé et, devant les places vides de Sully-Prudhomme, de Hérédia et de François Coppée, souhaitait « de voir surgir, à notre horizon prochain, le poète d’inspiration saine, virile, vaillante, qui élèvera vers tout ce qui est haut, noble et grand, l’âme de la nation. »

Comment ne pas souscrire à un tel vœu ? Mais comment ne pas s’étonner aussi que ce poète, qu’il appelle de tout son cœur de croyant et de patriote, M. Thureau-Dangin ne l’ait pas reconnu déjà en M. Plessis ? Des vers comme ceux qu’ont inspirés à l’auteur de Gallica le sublime dévouement du P. Dorgère, la mort du prince impérial, la vieille église de Thaon, la bataille de la Fère-Champenoise, les Invalides, l’ancien Champ-de-Mars, d’autres, plus récents, publiés dans la Revue des Deux Mondes et le Correspondant, répondent pleinement au programme développé par l’éminent secrétaire perpétuel.