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UN BRETON CITOYEN DE ROME




Il y a eu, sur le boulevard, quelques sourires « avertis », quand M. Frédéric Plessis a posé sa candidature au fauteuil d’Émile Gebhart. Mais le boulevard est-il donc si renseigné sur les mérites des candidats aux fauteuils académiques ? Connaissait-il M. Costa de Beauregard et Mgr Mathieu avant qu’ils fussent de l’Académie ? Connaît-il beaucoup mieux M. Charles de Pomairols qui en sera demain et que le regretté Jules Tellier appelait en 1888 — déjà ! — un « exquis et noble poète » et M. Jules Lemaître, « un Sully-Prudhomme père de famille et campagnard » ? Sait-il seulement le nom de M. Auguste Angellier, qui est « classique » de l’autre côté du détroit et dont M. Émile Legouis vient de publier un choix de morceaux pour la bibliothèque des étudiants d’Oxford ?

Ni M. de Pomairols, ni M. Angellier ne fréquentent les coulisses des Variétés ; on ne les voit point dans les bureaux de rédaction ; ils sont ignorés à la terrasse du Napolitain. Et c’est d’une semblable méconnaissance des règles du savoir-