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très aimable et très obligeant bibliothécaire de la ville de Rennes. Le précieux volume est désormais à la disposition des travailleurs ».

Ils n’ont pas manqué de le consulter, et le premier de tous, M. Charles Leconte, que son nom obligeait, y a puisé les éléments d’un intéressant mémoire qu’il vient de présenter à la Faculté des lettres de Rennes, pour l’obtention du diplôme d’études supérieures. Un résumé de ce mémoire a paru dans les Annales de la Faculté : l’allure en est à la fois guindée et diffuse et l’on eût souhaité chez l’auteur plus de simplicité. Sous ces réserves, il contient d’excellentes choses. On sait que Leconte de Lisle appartenait à une famille bretonne dont un membre, ancien chirurgien des armées impériales, se fixa en 1816, à l’île Bourbon et y épousa Mademoiselle de Riscourt de Lanux. De ce mariage naquit, en 1818, Charles-Marie-René, l’auteur futur des Poèmes barbares. En 1837, Charles avait dix-neuf ans et n’était pas encore bachelier. Son père l’adressa en France à un sien cousin, Louis Leconte, avoué, qui devait être plus tard maire de Dinan, et lui demanda de servir de correspondant au jeune homme. Louis Leconte accepta et, quelques mois plus tard, Charles Leconte de Lisle débarquait dans la patrie de Duclos-Pinot.

Il n’y resta que quelques mois. Au commence-