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2 messidor an VI, les citoyens Le Brigant, Bernard, Guelrin et Le Gards, « associés dans l’acquisition de l’église Saint-Yves », se portèrent adjudicataires de l’immeuble et de ses dépendances et, sur sommation en date du 15 vendémiaire an VII, procédèrent à sa démolition. Les mêmes citoyens ou leurs amis avaient peu auparavant brisé à coups de marteaux le calvaire de Runan, un des chefs-d’œuvre de la statuaire indigène[1]. Ce double attentat mit le sceau à la réputation de civisme des « patriotes » pontriviens. Si digne d’admiration qu’on le veuille, il faut bien reconnaître pourtant que ce vandalisme, propagé dans toute la France, n’avait rien non plus de particulièrement breton.
- ↑ Voir, sur ce calvaire et son odieuse mutilation, l’Âme bretonne, 1re série, p. 212, note 2.