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Remarquons en passant la disparition du mot Fraternité et son remplacement dans la devise jacobine par les deux mots Unité et Indivisibilité. Ce sont cette Unité et cette Indivisibilité, jointes à la Liberté et à l’Égalité, que jureront de défendre jusqu’à la mort les membres des corps constitués qui monteront, après le discours commémoratif du maire Boudier ou du citoyen Dieupart, agent national, sur l’autel de la patrie. Un rôle spécial, dans la cérémonie, est réservé aux mioches. Le programme dit qu’un de ces précoces républicains « montera sur l’autel de la patrie. Et là, au nom de ses camarades, il prêtera le serment suivant : « Nous jurons, moi et mes camarades, de marcher sur les traces de Barra, de Viala, dont nous promettons d’être les émules, et de mourir, s’il le faut, pour défendre la République ». Suivront les habituels vivats et salves d’artillerie. Après quoi le cortège gagnera, suivant l’us, l’esplanade verdoyante du Bosquet de la Montagne où seront exécutés « des hymnes patriotiques ».

J’arrête ici mes citations et je conclus.

Sauf le discours du « sieur » Even, vous avez pu remarquer combien était faible, pour ne pas dire complètement nul, l’apport breton dans les cérémonies précédentes. Le programme des fêtes nationales pontriviennes sous la Révolution aurait pu être, tout compte fait, celui de n’importe quelle