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de la Fraternité, elle s’appelle plus simplement aujourd’hui, si je ne m’abuse, place de la Pompe.

Outre la fête du 14 juillet, la Révolution avait institué un certain nombre d’autres fêtes « nationales », parmi lesquelles celle du 23 thermidor, destinée à commémorer la date du 10 août 1792, qui mit fin à la puissance royale. Nous avons également le programme de cette fête pour l’an II. Il répète sur plusieurs points le programme de la fête du 14 juillet. Voici cependant quelques variantes d’un certain intérêt.

C’est ainsi que la municipalité de Pontrieux, « voulant électriser dans tous les cœurs et insinuer dans toutes les âmes l’amour sacré de la patrie, arrête : que tous les jeunes républicains, depuis l’âge de huit ans jusqu’à seize ans, formeront une compagnie sous le nom d’Espérance de la Patrie, qui se réunira sans armes le jour de la fête sur la place de la Fraternité à la même heure que la garde nationale. Le commandant placera cette compagnie dans le centre de la troupe et commettra quelqu’un pour la diriger. Chacun de ces citoyens portera une branche de chêne. Le cortège se rendra ensuite au temple dédié à l’Être suprême, où il aura été élevé un autel de la patrie surmonté de quatre colonnes sur lesquelles seront inscrits ces mots : « Liberté, Égalité, Unité, Indivisibilité… »