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acte de vandalisme, de décider comme à Pontrieux qu’un « hôtel » (sic) serait dressé près de l’arbre qui allait remplacer la croix condamnée et MM. les vicaires « invités » à y « célébrer l’office divin », cependant qu’il serait « délivré aux canonniers une quantité suffisante de poudre pour ajouter à cette fête nationale par le bruit des pièces d’airain disposées pour la défense de la patrie ».

Franchissons encore deux années. Nous voici au 22 messidor (10 juillet) an II de la République, une et indivisible. La Terreur est déchaînée. Pontrieux a pour maire Joseph-Marie Boudier (l’orateur qui harangua en 90 les délégués de la Fédération nationale) ; Le Gal, Le Millier, Sidaner aîné et Porez sont ses officiers municipaux. Le conseil tient séance en présence du citoyen Dieupart, agent national, lequel ayant été ouï, ainsi que les citoyens Jourand, Coniat, Burdelot et Boscher, « commissaires délégués par la Société populaire à l’effet de se concerter avec la municipalité pour l’organisation du plan de la fête du 14 juillet, qui se célébrera le 26 du courant », les dispositions suivantes sont adoptées et portées à la connaissance du public :

(Ici, il faut citer in-extenso. Le document est long ; mais il est des plus curieux et mérite d’être conservé).

« Il est ordonné à tous citoyens et citoyennes de