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choisi l’anniversaire de la prise de la Bastille pour solenniser par une manifestation grandiose la « fédération générale de tous les Français » : la France entière devait envoyer des délégués au Champ de Mars, ce à raison d’un délégué par 200 hommes de milice. Le district de Pontrieux, comprenant 3.600 gardes nationaux, nomma 18 délégués, savoir les sieurs (on n’était pas encore « citoyens ») Chrétien, major de la garde nationale de Pontrieux, Bertin, de Pleubian, Gicquel, de Lanvollon, Le Cornec, de Plounez, Roland (Ollivier), de Kermoroch, Camandour, colonel, de Plounez, Illien (François), de Pommerit-le-Vicomte, Le Beuz, de Pommerit-Jaudy, Thomas, capitaine, de Paimpol, Le Brigant, capitaine, de Pontrieux, Perrot, capitaine, Quemper (Héloury), de Pontrieux, Lambert, colonel, de la Roche-Derrien, Le Goff (Philippe), colonel, de Saint-Clet, Sauvé, commis, Bigot, adjudant, Kotter, brigadier, et Bastiou, sergent.

Je ne sais (les registres sont muets sur ce point) comme se comportèrent à Paris, devant l’autel de la Nation, tous ces majors, capitaines et colonels improvisés : espérons qu’ils n’avaient pas oublié chez eux leurs parapluies, car il plut presque toute la journée à torrents ; mais ces douches cléricales furent impuissantes à refroidir l’enthousiasme des fédérés.

Si nous ignorons la conduite que tint au Champ de Mars la délégation pontrivienne, nous savons du moins dans quel esprit elle quitta Pontrieux.