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LE CHÂTEAU DE BARBERINE



À Louis Le Guennec.


L’État vient d’acheter le château de Barberine.

Musset l’avait placé en Bohême. Il n’était pas si loin. M. Dujardin-Beaumetz l’a retrouvé en Bretagne et en a fait l’acquisition pour le compte des Beaux-Arts.

Le château de Barberine s’appelle Kerjean : il appartenait aux Barbier ou Le Barbier[1] et, de ces

  1. Le vrai nom semble avoir été Le Barbier. « C’est en effet sous ce nom, m’écrit M. Saulnier, conseiller honoraire à la Cour, à l’obligeance et à l’érudition duquel je ne saurais assez rendre hommage, que, d’après un extrait copié par moi à la bibliothèque publique de Rennes, cette famille a été maintenue noble d’ancienne extraction par la chambre de réformation de la noblesse. » Mais, dans l’usage courant et même sur les actes publics, on l’appelait plus communément Barbier. Preuves : « René, marquis de Kerjean et Françoise de Parcevaux, dame de Mézarnou, ont eu une fille née le 28 août 1637 : ils l’ont fait nommer à l’église paroissiale de Saint-Etienne de Rennes le 10 février 1644 et, dans l’acte dont j’ai un extrait sous les yeux, le nom est écrit Barbier. C’est ainsi encore que se fait appeler leur fils aîné, Joseph-Amador, dans un acte de baptême de la même paroisse où il comparait comme parrain, le 5 mai 1649 » (Saulnier).