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« Il n’est que deux bonheurs à mes yeux, dit Jaffrennou : défendre ma patrie dans le feu de la bataille et mettre mon espoir dans le ciel. » Voilà les ailes demandées, le patriotisme et la foi. Permis à tous les Homais de la création d’en tirer argument pour traiter Jaffrennou de « réactionnaire » et de « clérical ». Les épithètes n’ont que la valeur de ceux qui les appliquent. Pour les libres esprits dont nous croyons être, le barde Taldir, dans son œuvre comme dans sa vie, s’est surtout souvenu de la forte parole de Renan : « L’erreur la plus commune est de croire qu’on sert sa patrie en calomniant ceux qui l’ont fondée. Tous les siècles d’une nation sont les feuillets d’un même livre ; les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé. »