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assez compliqué : ce sont de ces lampes Protector (la lampe Davv perfectionnée) qui brillent dix heures durant et, par un mécanisme ingénieux, s’éteignent dès qu’on les ouvre ou qu’elles tombent.

Dans les bureaux du secrétariat général, M. Trounce fait étaler devant nous le plan général du bassin, roulé dans un cylindre de zinc noir qui ressemble à une coulevrine de l’ancien temps. Tâchons de suivre ses explications.

Le terrain carbonifère, ici, comprend trois grands étages : l’étage du calcaire métallifère (metalliferous limestone), ainsi nommé parce que certaines veines de métaux et particulièrement le plomb argentifère y courent dans le calcaire ; l’étage du mill stone grit ou grès à meules, séparé du précédent par une sorte de pudding quartzeux extrêmement dur ; enfin l’étage du coal-fields ou charbon pur, qui mesure en moyenne 1,200 mètres de profondeur et dont l’étendue est évaluée à 350,000 hectares.

Du doigt, sur le plan, M. Trounce nous fait suivre les sinueuses frontières de cet énorme champ houiller qui se prolonge assez loin sous la mer. Chacune des exploitations est teintée d’une couleur spéciale : l’Albion, qui couvre pour sa part 1.400 acres, est en rouge ; elle est comprise entre la Cardiff-Rhondda et la Davies. Au sud de la Rhondda, une fuite : on ne trouve plus le filon. Et voici d’autres districts miniers : la Mountain-Ash, la Fendal, le Great-Western, la Glamorgan, la Lewis Merthyr. Le plus grand de tous est l’Océan, qui occupe 6,000 ouvriers.

Mais le charbon est loin d’être de même qualité