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vures des enfeux et du jubé, surtout ces stalles du chœur, ouvrées et fouillées comme des joyaux.

Llandaff appartient, il est vrai, au rite anglican, le plus rapproché du culte catholique[1] et qui n’a point l’austérité des autres confessions. Nous sommes ici dans l’un des quatre sièges diocésains du pays de Galles. On sait que l’église officielle ou anglicane possède les quatre sièges de Bangor, de Saint-Asaph, de Saint-David et de Llandaff. Ce sont les seuls reconnus. Le diocèse de Llandaff s’étend sur tout le Glamorganshire et le Monmouthshire, plus quelques territoires du Brechnock et du Hereford, et, pour ne point être le plus riche des quatre, il n’en a pas moins des droits sur deux cent vingt-sept paroisses à prébende. Le traitement annuel de son bishop monte à 4,200 livres sterling, c’est-à-dire à 105.000 francs de notre monnaie. Qu’on ajoute au bishop un doyen appointé à 700 livres (17,500 fr.), quatre chanoines à 350 livres (8,750 francs), des archidiacres, secrétaires, organistes, etc : au total c’est près de 10,000 livres qu’engloutit par année le personnel de l’église. Nous voilà loin des 15,000 francs de nos évêques français ! Encore l’évêque de Llandaff n’est-il qu’un petit personnage comparé à certains dignitaires anglais comme l’évêque de Cantorbery qui touche 375,000 francs par an, l’archevêque d’York ou l’évêque de Londres qui touchent chacun 250,000 francs.

  1. Cf. la savante conférence de M. Thureau-Dangin publiée par la Revue hebdomadaire du 20 juin 1908 sur le Progrès des Idées catholiques au sein de l’Anglicanisme.