On est gai dans le clergé, en Angleterre. Que dis-je ? On y est même…
— Assez ! dis-je. Nous avons des dames…
L’effet est produit ; c’est tout ce que demande mon homme. Mais quel diable de culte peut-il bien desservir ? Ici wesleyens, baptistes, calvinistes, papistes, anglicans portent la même livrée ténébreuse. Je fais appel à toute ma science de la langue anglaise.
— You are a clergyman ?
— Yes.
— Wesleyan ?
— Oh !
— Calvinist ?
— Stuff !
— Baptist ?
— Ffff !
— Episcopalian !
— All right !
J’aurais dû m’en douter et qu’il n’y a que l’église officielle pour nourrir ainsi ses ministres ; quelle performance ! C’est de l’élevage en grand. Mon clergyman se remet à tirer sur sa pipe. Et je l’admire silencieusement et il ne fait rien pour se dérober à mon admiration. Je crois même distinguer qu’il se carre, se tourne, s’expose sur toutes ses faces au risque de comprimer définitivement ses deux voisins de banquette. Et enfin,