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Féroë et aboutit aux Shetland ; les familles des pêcheurs auront donc de leurs nouvelles régulièrement si l’administration de la marine, comme je pense, veut bien prendre la peine de les tenir au courant des mouvements de la flottille. Et je vois encore, dans mes notes, que trois observatoires météorologiques ont été installés au sud, à l’est et à l’ouest de l’Islande. Ces observatoires rendront les plus grands services à nos goélettes qui n’avaient jusqu’ici que le baromètre pour se renseigner sur l’état probable du temps. Enfin les journaux, au mois d’août dernier, nous apprirent que M. Philippe Crozier, ministre de France à Copenhague, s’était rendu en Islande et aux Féroë, pour y étudier « les améliorations qu’il convenait d’apporter à nos établissements hospitaliers ». On parlait même de la création d’un nouvel hôpital maritime aux Féroë… J’ai peur que la nomination de M. Crozier à Vienne n’ait renvoyé aux calendes l’exécution de tous ces beaux projets.

Son successeur aurait quelque mérite à les reprendre. 4.000 pêcheurs français s’expatrient chaque année dans les mers d’Islande. C’est un chiffre. Et, en moyenne, quand elles ne se perdent pas corps et biens, une dizaine de goélettes font côte chaque année sur quelque point de l’île.

Mais cette île est grande comme quinze de nos départements réunis. Or, jusqu’en 1896, il ne s’y voyait qu’un seul hôpital, à Reikiavik, « tenu, dit l’abbé Gicquello, par une bonne femme qui ne savait pas deux