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Les compter serait une tâche impossible : elles sont trop. Les Rimains, l’île des Landes, les Tintiaux, Cézembre, Harbour, Ago, les Ebihens, Bréhat, Er, Saint-Gildas, Tomé, les Sept-Îles, l’Île-Grande, Milio, Callot, Batz, Siek, l’Île-Vierge, Ouessant, Molène, Sein, Tudy, les Glénans, l’Île-aux Moines, Arz, Gavrinis, Berder, Conleau, Groix, Belle-Isle, Houat, Hœdic : voilà les principales. Mais, autour d’elles, que d’îlots, que de roches ! Rien qu’autour de Bréhat, je distingue Lavrec, Riom, Biniguet, Maudès, les quatre îles saintes de la légende cénobitique, Raguenez, Séhérez, Morbil, Guillanger, Trouézen, Roc’h-Du, la Blanche, le Tausel, l’Île-à-Bois, les Metz, Roho, les Duono, les Héaux, la Horaine… Simples récifs, ces derniers. Il ne perche là que des gardiens de phare et des cormorans. Mais les autres îlots sont habités : une, deux familles de petits fermiers, à qui se joignent, d’avril à septembre, les pastours des transhumants bretons. Encore sais-je des îles du Lannionnais, comme Tomé, affermées aux bouchers du continent qui y laissent paître leurs moutons « à la garde de Dieu » : il s’en noie bien un bon quart, mais le reste fournit assez de gigots de pré-salé pour la consommation annuelle des touristes de Perros et de Trégastel. Belle-Isle, en retour, compte une population presque trop dense : 10.000 habitants ; Groix n’a pas moins de 5.000 âmes ; Ouessant en a près de 3.000 ; l’Île-aux-Moines 1.400 ; Batz 1.300 ; Arz, Tudy 1.100 ; Bréhat, l’Île-Grande 1.000 ; Sein 900, que double, au printemps, l’immigration paimpolaise ; Molène 600 ; Houat, Hœdic, chacune 350…