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ce désintéressement, cette abnégation, que nous lui verrons plus tard ?

Veut-on mon sentiment ? Je croirais assez que ces lettres lui ont été dictées, inspirées tout au moins par ses neveux Kersauzie et que c’étaient eux qui le poussaient à se montrer si intransigeant avec ses fermiers. La Tour d’Auvergne, vieux garçon, était, dès cette époque, un « oncle à héritage ». Toute sa fortune devait revenir à ses neveux et ils profitaient de son séjour à la Haye pour l’inciter à mettre de l’ordre dans ses affaires. Voilà, peut-être, le secret de cette correspondance étrange, découverte par l’abbé Guirriec, et qui nous montre sous un jour inattendu, avec les griffes d’un procureur et le faciès d’un chicanoux, l’homme de ce temps qui fait le plus songer aux héros de Plutarque.