commission, qu’il pourra « convertir en un castor » pour son usage.
M. du Couédic, cojuseigneur avec La Tour d’Auvergne de la portion du domaine de Kerstrat occupée par Marie Cosmao, veuve Le Gac, ayant obtenu de cette veuve 120 livres pour ne pas céder la baillée à un autre, La Tour d’Auvergne ne croit pas qu’il doive être traité moins favorablement, d’autant que la rente de M. du Couédic, montant à 39 livres, est bien moins considérable que la sienne, qui est de 50 livres.
« J’exige, écrit-il à son mandataire, qu’elle (la veuve Le Gac) compte sans le moindre délai 150 livres à M. Gaillard, procureur à Quimper, chargé de mes affaires, ou je passerai outre et donnerai certainement ma baillée à un autre, lui déclarant, si elle m’oblige à aller à Douarnenez pour régler cette affaire, qu’elle n’en sera pas quitte à si bon marché et qu’elle n’aura plus à attendre de moi la moindre préférence, d’autant qu’ayant bâti sur mon terrain et sans permission de ma part, j’ai lieu de n’être pas content de ces vassaux. »
Afin de stimuler le zèle de son mandataire, La Tour d’Auvergne, au cas où la veuve Le Gac accepterait ses propositions, le priera « de réserver 12 livres sur cette somme de 150 livres pour sa provision de tabac ».
En vérité, on est confus de trouver au bas de ces lettres la signature de celui qui devait être le premier grenadier de France. Que voilà donc un homme attentif à ses intérêts, soigneux de son patrimoine et, sinon retors, du moins singulièrement avisé, ponctuel et méticuleux en affaires ! Où est cette générosité, où