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cadre plus à souhait pour lire les Origines et, peut-être un jour, les Mémoires… Le souhait n’a-t-il donc aucune chance de se réaliser ? Les édiles carhaisiens se croiraient-ils indéfiniment tenus par les fâcheux errements des municipalités précédentes ? Il appartient, ce me semble, à M. Lancien, l’actif et intelligent maire que Carhaix vient de se donner, de rompre avec ces errements en demandant l’inscription au budget local d’une somme annuelle pour la création et l’entretien à l’hôtel de ville d’une salle ou d’un musée La Tour d’Auvergne. Les dons afflueraient d’eux-mêmes à ce musée et les crédits municipaux feraient le reste[1].


II


LE PROBLÈME DES ORIGINES


Rien n’est indifférent d’un grand homme. La Tour d’Auvergne a pris place depuis longtemps au Panthéon de nos gloires nationales. On l’a honoré dans le bronze et le marbre, en prose et en vers, sous la tente et dans l’enceinte des Académies, à Oberhausen où il est mort, à Passy où il a vécu, à Carhaix où l’on veut qu’il soit né, à Quimper, qui en sa qualité de capitale de la Cornouaille, ne pouvait manquer de se l’annexer et va lui élever dans quelques jours une nouvelle statue. Il est de ces héros exceptionnels qui

  1. Voir à l’Appendice.