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onze heures du matin, acte de décès de Louis Marie Le Duigou, né à Guingamp, âgé de cinquante-six ans, profession de marchand, domicilié à Tréguier, décédé le vingt-et-un novembre mil huit cent trente-huit, à Tréguier, à onze heures du soir, fils de défunts Joseph et Jacquemine Baudry du Coudrai. — La déclaration du décès a été faite par Julien Bodiou, infirmier à l’Hôtel-Dieu, âgé de quarante deux ans, qui a déclaré être aux soins du défunt, et par François Le Crenn, marin, âgé de quarante-six ans, qui a déclaré être voisin du défunt. — Lecture donnée de ce que dessus, les comparans et les témoins ont déclaré ne savoir signer. — Constaté, suivant la loi, par moi, Bidamant, adjoint délégué. — Signé : Bidamant adjoint délégué. »

À la copie de cet acte de décès étaient jointes quelques observations critiques de M. Gélard qui ne laissent plus subsister le moindre doute sur l’identité de Le Duigou et du bonhomme Système ; il n’y a pas en effet d’autre Duigon, Duigou ou Le Duigou inscrit sur les registres de l’état-civil de Tréguier de 1800 à 1850. Renan fait mourir le bonhomme Système « après 1830 » : Louis-Marie Le Duigou mourut en 1838. Renan dit que le bonhomme Système « n’était pas du pays et n’avait aucune famille » : Louis-Marie Le Duigou était né à Guingamp et vécut célibataire. La profession prêtée au bonhomme par Renan et Michelet concorde aussi avec celle que lui donne l’état-civil. Cependant Le Duigou ne fut pas trouvé mort au matin, comme le dit Renan, « dans sa pauvre chambre, au milieu de ses livres empilés » : il trépassa une nuit