tôt la place de choix qu’il occupait dans la galerie de nos monuments armoricains.
II. À la suite de la publication, dans la Quinzaine, de l’article sur Joseph Koun, Mme Vve Koun, mère de l’héroïque enseigne, nous adressa une rectification portant sur quelques points de la biographie de son fils. Nous donnons ici la partie la plus importante de cette lettre, que nous n’avions pu utiliser dans la première édition de l’Âme Bretonne :
«… Je tiens à vous dire, Monsieur, que notre famille ne s’est jamais trouvée dans la situation précaire que lui prête M. Tual. Si nombreuse qu’ait été notre famille, elle n’a jamais, Dieu merci ! manqué du nécessaire. Mon regretté mari était depuis longtemps au premier rang des instituteurs du Morbihan et, comme tel, jouissait d’un traitement qui, joint à nos autres ressources, nous mettait à l’abri du besoin sans pour cela nous permettre de donner à notre aîné un enseignement selon ses goûts. Nul autre non plus que mon mari ne s’est occupé de mon fils, sauf mon beau-frère, le lieutenant de vaisseau Le Veux qui lui a prêté son appui moral l’année de son entrée au Borda. Son oraison funèbre vous apprendra combien il aimait ses frères et comme il leur était dévoué. En voici une preuve de plus : dans une lettre datée de la baie d’Alon, où il a passé huit mois, il nous disait : « Lorsque j’aurai fini avec Louis (élève à l’école de Bordeaux et dont il sort cette année pour prendre rang dans l’armée coloniale), ce sera le tour d’Auguste (son 2e, frère), car je veux donner à tous mes frères de bonnes positions ». Comme elle était touchante, l’affection qu’il