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domaine proprement politique où l’on ne puisse considérer comme une première victoire des nationalistes et un acheminement vers le home-rule intégral la concession obtenue en 1889, pour le pays de Galles, de conseils de comtés élus, analogues à nos conseils d’arrondissement, mais plus souples et plus indépendants du pouvoir central. Un clergé indigène, populaire, vraiment national, une langue et des traditions demeurées vivantes, le pays de Galles a plus fait en somme pour sa libération future avec ces trois instruments pacifiques que la malheureuse Irlande avec ses agitations perpétuelles, ses révoltes et ses assassinats.


III


Sont-ce ces considérations qui ont fini par déterminer une partie des Irlandais à modifier leur ligne politique et à l’incliner légèrement dans le sens de la politique galloise ? On pourrait le croire à la formation de ces sociétés et de ces ligues d’origine récente, comme la Gaelic Union, la Celtic Society, la Society for the preservation of the irish langage, etc., plus pratiques que spéculatives. L’histoire de l’Irlande est trop connue pour qu’on y insiste à cette place. Deux faits économiques la dominent en ce siècle : la diminution graduelle de la population et

    tique et l’anglais. M. Fournier d’Albe donne seulement dans sa carte 910 000 Gallois Gallicisant.