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marié[1], a failli rompre le mariage parce que, d’après les premières propositions de la famille de ma femme, je n’aurais pas eu 500 francs de contributions. Il en résulte que, toutes les fois qu’il me voit en relations avec une ville, il croit que je vais m’y présenter. »

Ces maladresses l’ennuient. Il aurait préféré que ses projets demeurassent secrets et il commence par recommander la plus grande discrétion à son correspondant. Libéral et comptant se présenter comme tel, il ne veut point avoir l’air de diviser ni d’affaiblir l’opposition, Ses amis, qui n’y regardaient pas d’assez près, risquaient de le mettre en fâcheuse posture par ces déclarations de candidature prématurées.

« Il n’est sorte de fautes qu’ils ne fassent, écrit-il, tantôt en disant ces choses-là, tantôt en les niant ridiculement. Il en est résulté une fois qu’on a dit partout que je voulais me présenter contre Bizoin, ce qui n’était ni raisonnable ni convenable. Je vous préviens de cela, pour que vous ne soyez pas surpris des propos qui pourraient vous revenir et que vous sachiez comment les expliquer. »

Les élections générales de 1847 avaient une importance considérable pour la position des partis. Guizot et le centre droit étaient bien décidés à renforcer par tous les moyens la majorité ministérielle de la

    douanier et libraire. » On consultera avec fruit sur Dufilhol l’excellente notice publiée par M. Kervilerau au t. III d’Armorique et Bretagne.

  1. Avec Mlle Louise-Marie-Emile Boissonnet, née à Paris le 8 décembre 1825. Le mariage se fit à Rennes (1843), où Mlle Boissonnet était domiciliée.