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TROIS « MARITIMES »


(GUILLAUME GOURLAOUËN ; JOSEPH KOUN ; PAUL HENRY)




À Auguste Cavalier.

Trois Bretons, trois marins, trois héros. Le premier s’appelait Gourlaouën ; le second Koun ; le troisième Henry. Tous les trois enseignes de vaisseau ; tous les trois fauchés en Chine par les Faces Jaunes ; tous les trois symboliques à leur manière.

Gourlaouën et Koun étaient en garnison à Mindao, où les avait détachés le Descartes. Un matin, laissant le poste sous les ordres de l’aspirant Marleville, les deux enseignes traversent la rivière et gagnent une éminence voisine pour y faire un lever de plan, lis sont seuls, sans escorte. Sur la foi des traités, ils vont devant eux. Par précaution cependant, ils ont recommandé à la sentinelle placée dans le mirador d’observer avec soin leurs mouvements.

La sentinelle entendit soudain des coups de feu ; puis elle vit les deux enseignes qui se débattaient dans un gros de réguliers chinois. Une éclaircie dans la bande : les deux enseignes se dégageaient, sabre au poing, magnifiquement, pour tomber à quelques mètres du pont dans une nouvelle embuscade. L’as-