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pièce, empreinte d’un caractère profondément religieux, la parfaite moralité des acteurs, donnaient toute garantie au clergé de Bretagne ; Mgr Vanneau, évêque de Quimper, daigna patronner l’œuvre entreprise comme pouvant offrir à la population des campagnes bretonnes les éléments d’une distraction réconfortante et saine. Mais elle a d’autres avantages pour les lettrés. Le Mystère de saint Gwénolé, qui remonte vraisemblablement à la fin du XVIe siècle ou au commencement du XVIIe est écrit dans une langue relativement pure. On sait que les mystères bretons, comme les mystères français dont ils procèdent, peuvent se diviser en quatre grands cycles : le cycle de l’Ancien Testament, le cycle du Nouveau Testament, le cycle des Saints et le cycle des Héros. C’est au troisième de ces cycles qu’appartient le Mystère de saint Gwénolé. Il fait partie de la collection déposée par Luzel à la Bibliothèque nationale et qui comprend une centaine de numéros, parmi lesquels deux pièces comiques » seulement : La fille aux cinq amoureux et un Carnaval ou Farce faisant suite au Mystère de Charlemagne. Beaucoup de ces numéros, du reste, sont de simples répliques. En dehors de cette collection, on en peut citer trois ou quatre autres, comme la collection que M. Léon Burau, de Nantes, acquit à la vente de Jean-Marie Le Jean, instituteur et poète breton, la collection de M. Gabriel Millin, de l’île de

    pièces du nouveau répertoire, ont été les deux bonnes fées du Théâtre Breton, aujourd’hui majeur et en pleine possession de la faveur publique avec les pièces sociales de Jaffrennou, de Toussaint Le Garrec et du barde-facteur Charles Rolland.