Page:Le Goffic-Thieulin - Nouveau Traité de versification française, 1897.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PRÉFACE DE LA DEUXIÈME ÉDITION

L’accueil qui a été fait à ce livre dans l’Université et dans le public nous créait des obligations étroites pour les éditions à venir. Nous les avons remplies de notre mieux dans la présente édition, sensiblement plus rigoureuse plus méthodique et plus claire. Que ne devons-nous pas, du reste, aux observations des personnes éminentes qui se sont intéressées à notre travail ! Nous ne pouvons les nommer toutes ici. Qu’il nous soit permis de remercier tout au moins MM. Brunot, David-Sauvageot, Delboulle, d’Eichthal, Plessis et Souriau, dont les articles, si bienveillants et d’une critique si avertie, nous ont été du plus grand secours pour la révision de notre livre. Grâce à eux, bien des fautes ont été corrigées, bien des omissions réparées. Si l’esprit général du livre ne s’est pas modifié, c’est que nous avons bien souvent trouvé dans leurs critiques mêmes la confirmation de nos propres théories. Plus que jamais nous persistons à voir dans le vers français une sorte d’organisme animé, soumis, comme tous les organismes, aux lois d’une évolution précise. Vue féconde, quoiqu’on en pense, puisqu’elle permet d’embrasser et de comprendre la chaîne des transformations par lesquelles a passé et passe encore le vers français. C’est sur le détail seulement qu’a porté notre révision. Tout en conservant le