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arrêtée à telle ou telle forme ; c’est affaire de goût et nous n’avons qu’à nous incliner. Mais des considérations de cette nature n’auraient point été à leur place dans un livre comme celui-ci, où l’on s’est justement efforcé d’éviter tout dogmatisme et d’apporter à l’étude des faits l’esprit le plus dégagé. Au reste, un traité de métrique n’a point pour but d’apprendre à « faire des vers », mais de chercher la loi des vers. Demandons-nous donc d’abord s’il est vrai que le vers français obéisse à une évolution précise. Si oui, et sans plus, nous n’avons qu’à suivre cette évolution et à en déterminer les causes. C’est là notre rôle ; c’est pour cela que nous sommes remontés aux origines de la versification et pour cela aussi que nous n’avons pas craint d’interroger le présent, afin d’éclairer un peu l’avenir.

Nous n’avons point oublié que ce livre s’adressait premièrement à des élèves ; aussi en avons-nous banni tous les termes techniques inutiles ; et pour ceux qu’il nous fallait employer, nous les avons expliqués avec un soin extrême. En terminant, nous nous permettrons de signaler à nos collègues du professorat les modèles de devoirs qu’ils trouveront ici. C’est la première fois que des exercices de cette nature prennent place dans un traité de versification française. Ils répondent tous à quelque chapitre ou à des paragraphes de chapitre, et nous nous sommes efforcés de les faire aussi simples et aussi clairs que le livre lui-même.

Janvier 1893.