Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXIX


L’impression d’irréalité qu’il lui donnait parfois ne se dissiperait, elle le sentait bien, que lorsqu’il y aurait entre eux plus qu’une communion d’âme.

Jusqu’à présent, ils allaient, inséparables, ne pouvant se passer l’un de l’autre, mais comme des fiancés chastes.

L’homme se débattait parfois contre son obscur instinct.

La femme, avertie, se gardait.

Elle avait d’abord pensé qu’aimant Grand-Louis tout serait simple. Elle n’avait pas acquis l’art que certaines possédaient à un degré suprême d’offrir pour refuser, d’approcher jusqu’aux lèvres une grappe tentante qu’elles retiraient ensuite avec un rire d’innocence, ou une moue dégoûtée devant la convoitise d’un regard. Celles-là étaient commerciales jusque dans les jeux