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religieuse milice ; tout cela produisait un spectacle émouvant et d’une grandeur inimaginable.

Cinq corps de musique, la Fanfare des pompiers, la Chorale-Fanfare du Soleil, les Enfants de la Loire, la Musique du 18e de ligne, et la Société stéphanoise du plain-chant, qui comptait près de cent membres, embellissaient la cérémonie par les plus beaux morceaux de leur répertoire. Outre cela, chaque paroisse avait son chœur de chanteuses, dont quelques-uns étaient fort remarquables ; de telle sorte que les symphonies de la musique instrumentale et le chant des cantiques se pro- longeaient sans interruption sur tout le parcours.

Les paroisses venaient successivement se masser sur la place des Pères et sur le flanc de la colline. Malheureusement, ces deux emplacements, quoique très vastes, ne pouvaient contenir qu’une faible partie de ceux qui étaient accourus pour assister à cette solennité, et cependant on était littéralement entassés les uns sur les autres. Chose remarquable il n’y a eu aucun accident à déplorer.

Il était 4 heures et demie quand les évêques sont parvenus sur le plateau de Sainte-Barbe, et sont montés sur l’estrade qui leur avait été préparée en avant du portail du sanctuaire.

Mgr Lyonnet a béni solennellement la statue, conformément aux règles liturgiques.

Après cette bénédiction, le R. P. Combalot, placé au balcon de la maison Vayrot, tout à fait en face de NN. SS. les Evêques, a adressé à la foule une allocution de circonstance. La voix de l’orateur est forte et accentuée, et les sourds murmures du brouhaha de la foule ne l’empêchent pas d’arriver aux oreilles, sonore et distincte. Il avait pris pour texte de son discours, ces paroles du psalmiste : Sigum magnum apparuit in cœlo. etc… ; il a peint la grandeur de la Sainte Vierge, et a engagé les auditeurs à être la couronne de Marie par la fermeté dans