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temps avant le sermon, bien des places étaient gardées, et chaque jour, un grand nombre de personnes de tout rang n’ont pu assister, faute de place, à une cérémonie où une voix éloquente redisait les vertus et les louanges de Marie.

Partout, sur le parcours de la procession, on avait improvisé des décorations, placé des oriflammes aux couleurs de Marie. Dans la rue Franklin, jusqu’à la Place des Pères, les arcs de feuillage étaient si rapprochés qu’ils formaient une voûte de verdure.

L’Institution des Sourds-Muets avait sa façade presque entièrement tapissée d’oriflammes et de fleurs. Elle avait dressé sur la voie un arc de triomphe gracieux et pittoresque. Sur des faces, on lisait ces paroles touchantes : Les Sourds-Muets à Marie ; sur l’autre : Notre-Dame de Bon Secours, priez pour nous.

La façade du sanctuaire était ornée avec une sobriété pleine de goût. Sur le devant, étaient appendus des médaillons d’une belle exécution, rappelant les gloires de Marie, des oriflammes blanches et bleues décoraient des massifs d’arbrisseaux créés de distance en distance sur le devant de l’édifice.

À deux heures, commença la procession solennelle. Les quatorze paroisses de la ville avaient été invitées et toutes se firent un honneur de grossir le cortège solennel, chacune au rang assigné par sa dignité ou par la date de son érection.

Cette procession était présidée par Sa Grandeur Mgr Lyonnet, archevêque d’Albi, assisté de NN. SS. de Charbonnel, ancien évêque de Toronto, de l’Ordre des Capucins ; Pascal Wissig, vicaire apostolique de Bosnie ; Grandin, coadjuteur de Mgr Taché, évêque de Saint-Boniface, en résidence chez les Esquimaux ; Dubois, évêque de Galvestown.

Son Eminence Mgr le Cardinal de Bonald aurait voulu prendre part en personne à cette pieuse manifestation ; au dernier moment, son état de lassitude ne le lui a pas permis.