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LA MYSTÉRIEUSE AVENTURE DE FRIDETTE

— Il y a des troupes cantonnées non loin d’ici, dans la montagne… les chefs ne demanderont pas mieux que d’intervenir pour mettre cet infortuné monsieur dans l’impossibilité de causer un malheur et pour aller à la recherche du jeune homme…

Moins d’un quart d’heure plus tard, ils atteignaient un col où un capitaine se hâtait d’organiser la défense : l’exemple de la Belgique, si sauvagement envahie, excitait les Suisses à ne pas s’endormir naïvement dans la foi des traités…, et les pioches, les pelles, la mine jouaient activement contre le roc…

L’officier, séance tenante, prit ses dispositions et, quelques instants plus tard, une dizaine d’alpins, porteurs de cordes, de piolets, de civières, se mettaient en route, sous les ordres d’un sous-officier, pour la Weisse Frau.

Fridette avait proposé que Fellow servît de guide ; aussi aurait-elle voulu qu’on partît de suite à la recherche d’André ; mais le sous-officier, dans la vie civile, appartenait au corps des guides d’Andermatt et était expert en la matière ; il déclara que, pour faciliter les recherches de l’animal, il fallait le ramener à son point de départ, c’est-à-dire au chalet…

C’est de là que, quarante-huit heures plus tôt, il s’était lancé dans la montagne, en compagnie de celui qu’il fallait retrouver : c’était de là que devait partir sa quête…

D’ailleurs, quand bien même cette théorie n’eût