— Vous avez ma parole, commandant…
— Eh bien ! M. Dubreuil a été assassiné !
On imagine le haut-le-corps exécuté sur son siège par le passager.
— Assassiné ! répéta-t-il, la parole coupée par la stupeur, assassiné !… Mais comment cela s’est-il pu faire ?… Et puis qui ?… Dans quel but ?…
— Le vol, sans doute : quand nous sommes entrés dans sa cabine, nous avons trouvé tout en désordre… les valises ouvertes, bouleversées…
— Transportait-il donc de fortes sommes ?
— Il m’avait confié, comme le font la plupart des passagers, quelques valeurs pour être déposées dans le coffre-fort du bord ; pour le reste, j’ignore absolument…
Il y eut un silence entre les deux hommes ; puis le commandant expliqua :
— Je dois avoir recours à votre amabilité pour me permettre de poursuivre avec, toute la discrétion possible l’enquête à laquelle je me livre.
— De quoi s’agit-il ?
— De m’accompagner dans votre cabine…
M. Heldrick sursauta, tandis que ses yeux se fixaient sur le commandant, pleins de stupeur et d’indignation…
— Ne voyez dans ma demande, affirma l’officier, rien qui puisse vous offenser, cher monsieur ; mais cette visite s’impose en raison de la mitoyenneté de votre cabine avec celle de M. Dubreuil : n’ayant pu jusqu’à