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point que tous les garçons du moins rêvent d’être mécaniciens ou chauffeurs. (Tout ça pour les secousses rythmiques !) Ils attachent un intérêt excessif et énigmatique à tout ce qui concerne les chemins de fer. (Toujours à cause des secousses ? et pas pour l’amour du mouvement qu’exige leur croissance, du déplacement, de la sortie, du bruit, du changement ?) Parvenus à l’âge de l’imagination, c’est-à-dire peu avant la puberté, ils en font le moyen d’une symbolique sexuelle précise. (Cela devrait être appuyé d’exemples ; où les trouver ?) Ce qui crée un lien entre les sensations provoquées par le mouvement du chemin de fer et la sexualité, c’est évidemment le caractère de plaisir attaché aux sensations motrices. (Nous touchons ici la question de l’œuf et de la poule : qu’est-ce qui a commencé : le mouvement ou le plaisir, la vie ou la Libido ?) Si ensuite intervient le refoulement qui change en leur contraire les préférences de l’enfant, il arrivera que l’adolescent ou l’adulte réagiront par un état nauséeux au balancement et au bercement ; ou encore ils seront complètement épuisés par un voyage en chemin de fer… (cela ne relève-t-il pas d’une doctrine toxique plutôt que purement psychique ?) tandis que d’autres seront sujets à des accès d’angoisse » (et la rupture ou le déséquilibre des habitudes, qu’en fait-on ici ?).

Le désir, ou la manie, d’attribuer à la sexualité un rôle prépondérant sinon exclusif dans les phénomènes de l’émotivité donne à tous les développements de la doctrine de Freud un caractère de parti-pris qui nous met en défiance. Et, du reste, s’il y a beaucoup de