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le cul comme il faut. S’ils aperçoivent une jolie fille, ils disent tout ce qu’ils voudraient bien lui faire et souvent le nombre de coups qu’ils croiraient la baiser dans une nuit. Voilà de quelle façon ils se comportent.

— Comment, dit Fanchette effrayée, ils se disent les uns aux autres ce qu’ils nous font ?

— Pourquoi non, répliqua Suzanne, quand ce sont des femmes que tout le monde connaît ; mais ordinairement ils ne parlent point de celles qui ont bonne renommée, comme toi ou moi.

— Ah ! vous me rassurez, ma cousine, car je serais au désespoir si Robinet allait dire tout ce qu’il m’a fait, car il me met en tant de façons et de postures différentes que j’en suis honteuse après et ne puis m’empêcher d’en rougir en le regardant.

— Mais ses caresses, malgré tout cela, ne sont-elles pas bien douces ?

— Oui, je l’avoue.

— Eh bien, continua Suzanne, quel mal y a-t-il à tout cela ? Ce sont des ragoûts que les hommes prennent, il faut les laisser faire ; s’ils ne nous trouvaient pas belles et ne nous aimaient pas, ils ne mettraient pas nos corps en tant de façons et de postures.