Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 37 —


vous plairait-il de me dire un peu comment votre ami vous fait quand vous êtes couchés ensemble, afin que je ne sois pas si novice quand le mien voudra m’enfiler ?

— Volontiers, m’amour ; il faut d’abord que tu saches que le plaisir de mettre le membre viril dans la panoufle est accompagné de cent caresses et assaisonnements en amour qui le font trouver meilleur ; une fois, entre autres, mon ami m’en fit éprouver en une nuit la plus grande partie ; je ne le vis jamais tant en humeur qu’il l’était cette nuit-là.

— Mais quand il vous approche, que vous dit-il ? que vous fait-il ?

— Voici à peu près comment il s’y prend. Premièrement, il me vient voir la nuit, quand tout le monde est couché, par un petit escalier dérobé, et me trouve le plus souvent au lit où je suis quelquefois endormie ; alors, sans perdre de temps, il se déshabille, met la chandelle au chevet du lit et se couche tout de son long à côté de moi. Quand il a été un peu de temps à se réchauffer, il se ravise et commence à me demander : dormez-vous ? et en disant cela il allonge une main et la pose sur mon affaire. Je suis si fatigué, dit-il, que je ne