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— Tiens, voilà comment il fait, regarde comme je remue (ici Suzanne, qui s’est levée, joint l’action à la parole), et tandis qu’elle le sent remuer ainsi, elle l’embrasse, le baise sur la bouche, le touche à l’estomac, aux fesses, aux cuisses, l’appelant son cœur, son âme, et elle y met d’autant plus d’ardeur qu’elle sent l’engin qui lui entre dans sa panoufle avec la plus grande douceur qui se puisse imaginer.

— Vraiment, ma cousine, dit Fanchette, il me semble que je voudrais bien éprouver cela de la façon que vous dites. Certes, les filles doivent être bien obligées aux garçons qui leur font de si jolies choses, mais n’y ont-ils pas aussi quelque plaisir, eux qui se donnent tant de peine pour en faire aux autres ?

— Certainement que si, ma mignonne, et ils le témoignent assez quand ils se pâment d’aise sur la fille en l’enfilant ; on ne leur entend rien dire autre chose que : eh ! mon cœur, m’amour, je me meurs… pousse… vite… et le plaisir de la fille est d’autant plus grand qu’elle s’aperçoit de celui qu’éprouve le garçon.

— Cela me paraît assez raisonnable, ma cousine, et cela étant, je pense que les filles doivent