revenu que les bienfaits d’une femme bigote
qu’il avait séduite et qu’il escroquait tout en déshonorant
sa maison. Je ne sais pas même où j’aurais
porté mon ressentiment si dans ce temps mon
cœur n’avait été tout à la fois occupé de deux
fortes passions que m’avaient inspirées deux femmes
de chambre de ma mère, Sophie et Louison. Sophie
avait 24 ans et était une de ces blondes languissantes,
qui annoncent et ont en effet plus
d’amour que de lubricité. Louison, au contraire,
était une brune piquante de l’âge de 20 ans, qui
avait voué tous ses sentiments au libertinage, et
qui en avait fait volontiers le principe de toutes
ses actions.
Je n’avais pas eu beaucoup de peine à triompher d’elles, et connaissant leurs caractères, je m’y étais pris d’une façon totalement différente. J’avais soupiré quelque temps auprès de Sophie, et j’avais agi auprès de Louison. Louison s’était glissée dans ma chambre sans se faire prier, et j’avais non sans quelque résistance obtenu la permission d’aller trouver Sophie dans la sienne. J’avais trouvé en elles des beautés différentes. Louison, quoique moins âgée, était beaucoup plus formée que Sophie, et en faisant l’analyse de ses appas, j’avais