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CHAPITRE X

la lutte entre les deux écoles


Malgré le désastre qu’a déterminé pour le weissmannisme la nécessité de concessions incompatibles avec l’essence même de ce système, il y a encore des néo-Darwiniens qui ne se tiennent pas pour battus. Il est facile de limiter le terrain sur lequel la lutte continue, et c’est ce que je vais faire brièvement ici.

Tout le monde est d’accord sur l’importance énorme du principe de la sélection naturelle dans la formation des espèces, et de ce côté le triomphe de Darwin est complet et incontesté.

Au point de vue de l’hérédité des caractères acquis, les néo-Darwiniens sont arrivés à accepter celle des allomorphoses, mais tiennent toujours bon contre celle des automorphoses, qui est au contraire le fond du néo-lamarckisme.

Inséparable de cette question de l’hérédité est celle de la variation même ; les automorphoses, résultat d’une réaction de l’ensemble de l’organisme sous l’influence d’un stimulus extérieur, déterminent naturellement des variations qui sont précisément en rapport