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L’HÉRÉDITÉ DES CARACTÈRES ACQUIS

pendant plusieurs générations. Les déterminants de Weissmann donnent la clef de ce phénomène :

Les caractères élémentaires[1] des cellules ont comme particules représentatives des biophores infiniment petits, qui, contenus dans le noyau, se diffusent[2] dans le protoplasma inerte et s’y distribuent d’une manière parfaitement déterminée sous l’influence d’une vertu déterminative spéciale ; c’est à cette distribution topographique de biophores (homunculus de 1er ordre) que chaque cellule, inerte en elle-même, doit toutes ses propriétés…

Les biophores, doués naturellement de la multiplication par bipartition, sont tous représentés dans le noyau de l’œuf, dans le plasma germinatif ; mais ils n’y sont pas distribués au hasard ; tous les biophores destinés à une même cellule de l’adulte sont, déjà dans le plasma germinatif, unis en un groupement indissoluble, l’embryon de l’homunculus de 1er ordre de la phrase précédente ; ce groupement est le déterminant de la cellule considérée de l’adulte. Il suffit qu’il y ait, dans le plasma germinatif, un seul déterminant pour toutes les cellules qui seront semblables chez l’adulte[3] ; le déterminant est en effet susceptible de se multiplier par division[4].

Voilà pour les cellules ; mais les cellules ne sont pas

  1. Quels sont ces caractères ? la longueur, la couleur, le poids, la forme… ? Comment des biophores peuvent-ils représenter tout cela ?
  2. À travers les pores de la membrane du noyau.
  3. Mais y a-t-il deux cellules semblables chez l’adulte ; y a-t-il deux neurones identiques ?
  4. C’est simple à dire, mais difficile à concevoir, cette multiplication par bipartition de l’homunculus de 1er ordre ; ce sera encore bien pis chez l’homunculus de 2e ordre ou ide, etc.