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CONCLUSION DE L’ÉTUDE DU MIMÉTISME

plusieurs générations, ce fonctionnement détermine une variation morphologique, une homochromie spécifique héréditaire qui est peut-être la source de beaucoup d’homochromies attribuées aujourd’hui au hasard.

Par d’autres procédés dont le mécanisme nous est moins bien connu, mais dont cependant il serait téméraire de révoquer l’existence en doute, le milieu peut, dans certains cas, déterminer des variations dans la couleur générale des animaux[1] (fourrure blanche des animaux polaires, transparence des animaux pélagiques, couleur fauve des hôtes du désert…), variations que la sélection naturelle fixe quand elles sont utiles à l’espèce.

2o Pour la forme, dans certains cas, le hasard est aussi une explication suffisante, mais seulement quand il n’y a pas de détails trop précis de ressemblance ; quand ces détails précis existent, il faut invoquer une imitation volontaire qui détermine à la longue, par cinétogénèse, la fixation de caractères morphologiques de plus en plus précis.

Les caractères de convergence et les ressemblances professionnelles entrent dans cette dernière catégorie.

3o Enfin, il peut y avoir un parallélisme morphologique entre deux groupes parents d’animaux ; lorsque le mimétisme qui en résulte est utile, il peut se développer par imitation volontaire et aussi par sélection naturelle.

Dans tous les cas, en résumé, la sélection naturelle

  1. Les chenilles de Poulton entrent dans cette catégorie.